<aside> 💡 En 2023, il est impensable pour une marque de ne pas se servir des réseaux sociaux. Près de 4,9 milliards de personnes (soit 60% de la population mondiale) les utilisent, ce qui en fait un vivier de clients potentiels et d’influence incontournable pour la mode.

Sur les questions de diversité et d’inclusivité, les réseaux ont amplifié la voix de groupes et de mouvements qui peinaient à se faire entendre, l’un des exemples le plus flagrants étant l’explosion de #MeToo en 2017. Ils démocratisent l’accès à tous types de contenus et permettent de connecter des utilisateurs d’ethnies, d’âges, de genres, de catégories sociales, de cultures et d’orientations sexuelles différentes. Dans ce contexte, comment les marques peuvent-elles aligner la gestion de leurs réseaux sociaux avec cette diversité ?

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Marques, minorités et réseaux sociaux

👥 Si les réseaux sociaux sont incontournables pour la stratégie de communication des marques, ils le sont également pour les stratégies d’inclusion et de diversité. Effectivement, des études tendent à montrer que les minorités y sont particulièrement actives, ce qui rend les efforts ou les erreurs des marques en matière de DEIB particulièrement remarquées.

En 2022, le Pew Research Center a mené une étude indiquant que les groupes minorisés utilisent davantage les réseaux sociaux que les groupes privilégiés. 75 % des personnes noires, 72 % des personnes hispaniques et 66 % des personnes asiatiques interrogées y ont recours, contre 63 % des personnes blanches. Il est donc d’autant plus important d’inclure la DEIB dans sa gestion des réseaux sociaux, dès lors que les utilisateurs représentent cette diversité.

Mettre en place une communication inclusive sur ses réseaux est la dernière étape d’un long processus au sein d’une marque, qui prend en compte l’importance de la représentation.

👁 Représentation et imaginaires de communication.

Il est essentiel que la communication d’une marque soit cohérente avec la gestion des équipes en interne et le traitement des personnes impliquées dans la chaîne de production. Car les internautes sont particulièrement attentifs au greenwashing ou au diversity washing (👁 Et dans la mode ?) et sont rapides à interpeller les marques pour leurs incohérences. Pour éviter les accusations d’opportunisme, des bonnes pratiques sont à mettre en place.

Les bonnes pratiques pour des réseaux sociaux inclusifs

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  1. Être authentique Avant même de commencer à communiquer sur ses engagements, il est indispensable d’avoir pris des mesures en faveur de la diversité et de l’inclusion au sein de votre entreprise. 👁 Inclusion des équipes

  2. Être inclusif

<aside> ✏️ Dans l’écriture Pour une communication inclusive, il est utile de reconnaître les stéréotypes qui peuvent être véhiculés par notre discours et de les éviter. C’est une façon de s’adresser au plus grand nombre en prenant en compte l’existence de chacun, qui peut se retrouver jusque dans ce qu’on appelle l’écriture inclusive. Le Haut Conseil à l’Egalité, institution spécialiste de l’égalité des genres, recommande d’ailleurs un “langage égalitaire” et formule des recommandations :

À noter : l’usage de l’écriture égalitaire ou inclusive continue de faire débat, en témoigne la proposition récente du Sénat d’interdire son usage dans les documents officiels et administratifs.

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Dans la prise de parole : L’audience qui vous suit sur les réseaux sociaux s’attend à être incluse dans votre discours. Pour faire de vos comptes des environnements sains et inclusifs, voici quelques éléments à mettre en place :

<aside> 👀 Dans les visuels : L’image participe à la construction sociale de l’identité, notamment via l’utilisation massive des réseaux sociaux. Particulièrement influents sur les comportements de la jeune génération, Facebook et Instagram sont accusés par 40 États américains de nuire à la santé mentale et physique de la jeunesse. Une enquête sur l’addiction à ces plateformes a été menée depuis 2 ans, révélant les mécanismes toxiques utilisés par Meta pour pousser les adolescent·es à consommer toujours plus de contenu. Le meilleur moyen pour une marque de mode d’en faire des interfaces plus saines est de proposer du contenu axé sur la DEIB :

<aside> ⚠️ Dans la modération : Malheureusement, les réseaux sociaux sont un lieu où le cyberharcèlement pullule. Par exemple, 58% des jeunes femmes ont subi du cyberharcèlement d’après le Conseil de l’Europe. La situation empire quand on vit plusieurs discriminations : Amnesty International a estimé que les femmes noires avaient 84 % plus de risques que les femmes blanches d’être citées dans des tweets injurieux.

Ainsi, même si les marques ne sont pas les responsables directes de ces attaques, il est important que leurs espaces digitaux soient sécurisés pour leur communauté. Cela se fait en modérant les commentaires avec attention et en bannissant les discours haineux, en formant au préalable les Community Managers et leur donnant les moyens financiers et humains de se consacrer à la modération.

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  1. Être humble La diversité et l’inclusion sont des sujets encore délicats, souvent mal maitrisés. Rester humble dans son approche, s’instruire et laisser parler des tierces personnes expertes sur le sujet plutôt que de risquer de faire passer un message irrespectueux est la meilleure façon de fonctionner. Sur Instagram et TikTok, nombreux sont les influenceurs qui ouvrent la parole sur ces enjeux et avec qui il pourrait être intéressant d’envisager une collaboration.