<aside> 💡 La diversité et l’inclusion prennent en compte les spécificités de chaque individu, pour s’assurer de sa bonne intégration dans un environnement qui respecte ses droits et sa dignité. Cette valeur forte n’est pas limitée aux sièges des marques : dans la démarche engagée d’une entreprise, chaque personne impliquée dans ses activités devrait y avoir accès. Cela concerne notamment celles et ceux qui participent, de près comme de loin, à la fabrication des produits qui font vivre les entreprises. Mettre en place des chaînes de production éthiques bénéficie non seulement à l’image des marques en leur apportant crédibilité et cohérence, mais aussi aux millions de personnes qui travaillent dans l’industrie textile.

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Éviter les scandales de social washing

Outre des enjeux éthiques évidents, appliquer la DEIB dans l’ensemble de leur chaîne de production peut éviter des déconvenues aux entreprises. Cela concerne les conditions de travail de millions de personnes : s’il est difficile d’estimer avec exactitude la taille de l’industrie textile (notamment à cause de son opacité et sa fragmentation), la Global Living Wage Coalition estime qu’environ 75 millions de personnes y travaillent dans le monde, majoritairement en Asie selon l’International Labor Organization.

Parmi elles, on estime qu’environ 80 % sont des femmes. L’éthique dans les chaînes de production est donc un enjeu féministe majeur. Les discours inclusifs se concentrent fortement sur la valorisation des femmes et de leurs différences : une marque qui souhaite se revendiquer inclusive doit donc nécessairement considérer la production.

Par exemple, communiquer intensément sur une campagne de lingerie qui présente des femmes aux corps variés tout en exploitant des femmes issues des minorités ethniques pour produire ladite lingerie est du féminisme washing. Cela s’applique également aux nombreuses marques, qui à chaque mois des Fiertés LGBTQIA+ en juin, sont épinglées sur les réseaux pour leurs pratiques de pink washing : elles vendent des produits aux couleurs arc-en-ciel, mais les fabriquent dans des pays où les droits des personnes LGBTQIA+ sont bafoués.

Un sujet incontournable en 2023

De nos jours, les consommateur·ices sont de plus en plus informé·es et sensibles à la cohérence des entreprises. Dans son rapport 2020 Year Zero, le Circular Fashion Summit note que la clientèle cherche de plus en plus à acheter des vêtements éco-responsables, mais aussi à l’impact social positif. Effectivement, 28% des personnes interrogées cherchaient activement des produits éthiques en 2020, ce qui représente 12% de plus qu’en 2019.

L’intérêt grandissant pour ces sujets pousse les marques à les aborder avec prudence et transparence en partageant par exemple ce qu’elles font déjà, mais aussi ce qu’elles doivent améliorer.

👁️ FOCUS : les réseaux sociaux

<aside> 📣 Globalement, les personnes travaillant dans l’industrie textile s’expriment de plus en plus sur leurs conditions de travail. Début novembre 2023, des milliers d’ouvrier·ères ont fait grève au Bangladesh pour obtenir de meilleurs salaires, forçant ainsi la fermeture des “plus grandes usines du pays, qui fournissent toutes les grandes marques occidentales. Effectivement, ces travailleurs ne gagnent que 70 euros par mois d’après Fashion United. Ce mouvement a été brutalement réprimé par la police locale et les propriétaires d’usines et quatre ouvriers ont été tués.

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L’inclusivité dans une chaîne de production mondialisée

Au même titre que les équipes qui travaillent sur les sujets stratégiques des marques, celles qui produisent leurs vêtements sont composées de personnes aux identités variées qui doivent être considérées.

👁️ Inclusion des équipes

Cet enjeu est démultiplié dans les chaînes de production, qui sont souvent éclatées dans plusieurs pays dont les cultures, les économies et les situations politiques appellent à des aménagements variés. Prendre cet élément en compte est essentiel pour une chaîne de production réellement inclusive. Pour ce faire, les marques doivent connaître les maillons de leurs chaînes de production et établir un échange avec eux pour adapter leur protocole aux besoins des employé·es.

👁️ S’engager en amont de la chaîne