<aside> 💡 Une fois qu’une stratégie DEIB est appliquée dans la chaîne de production et aux équipes internes, la marque peut se pencher sur ses produits. Cela bénéficie à la fois à la clientèle et à l’entreprise elle-même, qui affiche ainsi ses engagements au coeur de son activité.
</aside>
Un produit inclusif tient compte des multiples composantes des identités : genre, morphologie, corps, couleur de peau, situation physique et mentale… Pour les questions de morphologie et de respect culturel, voir 👇
Définition, périmètre et action
Pour refléter au mieux la diversité de nos sociétés, certaines marques proposent des vêtements qui ne sont pas inscrits dans la binarité de genre femme/homme. Effectivement, même si les chiffres varient, de plus en plus de personnes se considèrent comme non-binaires. Une étude de YouGouv pour l’Obs estime que 14% des 18-44 ans sont concerné·es, tandis que MasterCard évalue que 5,3% des Millenials et de la Gen Z s’identifient ainsi.
Des marques optent donc pour une approche “non-binaire”, “genderfluid”, “ungerdered“, “unisexe” (les termes utilisés sont multiples, même si “unisexe” est plus daté) en proposant des vêtements pour toustes, quelque soit leur genre. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, cela ne représente pas nécessairement un changement drastique de patronage pour les vêtements, comme l’affirme la designer Jeanne Friot dans une interview, soulignant le fait que des personnes du même genre n’ont pas toutes les mêmes morphologies.
“En fait, tous nos corps sont différents. Donc pour moi le truc de la morphologie, c’est une vieille croyance qui n’est pas très vraie. Mon bras droit, par exemple, s’habille chez les femmes car il a des hanches. Donc les pantalons féminins lui vont mieux.”
Si le cas n’est pas si compliqué pour les vêtements, la lingerie peut nécessiter des approches spécifiques mais tout à fait applicables comme le mettent en place les marques TomboyX, Tony Marlow, Carmen Liu… Jusqu’à maintenant, le marché français a vu émerger peu de marques de lingeries LGBTQIA+ (notamment adaptées aux besoins des personnes trans). Mais nous espérons que la situation va évoluer prochainement, en écho avec l’intérêt montant pour l’inclusivité.
<aside> ⚠️ Il n’y a pas une seule bonne façon de proposer une mode non genrée. Mais une pratique est sans doute à éviter : présenter une collection comme “non binaire” composée uniquement de coupes très neutres proches d’une garde-robe masculine. Cela renvoie à l’idée d’une “neutralité” qui se rapproche en fait des codes masculins.
</aside>
Cette question concerne particulièrement les marques de lingerie et d’intérieur qui vendent des produits dits “nude”. Pendant longtemps, ils étaient principalement roses ou beiges clairs, ce qui correspondait uniquement aux peaux des personnes blanches.
<aside> 🙌 Tout comme l’industrie du maquillage, la lingerie, particulièrement, se met à la page en développant des modèles nudes adaptés à l’ensemble de sa clientèle - par exemple chez Mina Storm.
</aside>
Lingerie avec différentes gammes de Nudes chez Mina Storm
Même les chausseurs s’y mettent : Christian Louboutin propose par exemple des escarpins et ballerines pour une large gamme de teintes de peaux.
La création de vêtements pour personnes en situation de handicap reste très négligée par la mode. L’industrie manque cruellement d’adaptative wear, alors que la France compte environ 9 millions de personnes touchées par un handicap. Si une marque souhaite s’impliquer dans cette problématique complexe, plusieurs éléments sont à prendre en considération :****