Au cœur de mon engagement, réside une conviction profonde : la mode, bien au-delà de l'éclat des tissus et des tendances, possède le pouvoir exceptionnel de devenir le miroir éblouissant d'une société célébrant la richesse de sa diversité. Ainsi, je vous invite non seulement à parcourir ces pages en tant que lecteur·ices, mais surtout en tant qu'acteur·ices d'un changement aussi nécessaire que stimulant.

Au fil des années, l'industrie a progressé en matière de durabilité environnementale. Des lois ont été adoptées, des normes de traçabilité ont été établies, et une meilleure compréhension des textiles a émergé. Cependant, un aspect crucial a été négligé : l'intégration de la diversité, de l'équité, de l'inclusion et de l’appartenance (DEIB) dans les pratiques.

<aside> 💡 Historiquement peu reconnue pour son approche inclusive et marquée par des décennies de critiques sur son manque de diversité, la mode opère aujourd'hui une prise de conscience. Cependant, tout comme l'écoresponsabilité, l'intégration d'une politique DEIB dans la mode doit être pensée de manière structurelle et globale. Selon moi, cela commence par repenser les fondations des marques. La diversité ne devrait pas être une réflexion après-coup, mais le fil conducteur de chaque idée, de chaque couture. En interne, dans les équipes, c'est là que l'inclusion prend racine et donne naissance à des créations authentiques et puissantes. En tant qu'influenceur majeur de la culture et de l'image, une marque de mode a le pouvoir de façonner les perceptions et les normes sociales. Ainsi, sa responsabilité en termes de DEIB revêt une importance cruciale.

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La partie visible de l’iceberg réside dans la représentation. Dans l’idéal, nous aurions des campagnes publicitaires, des défilés de mode et des promotions reflétant la diversité sous toutes ses formes, mettant en avant des mannequins de différentes origines, tailles, genres, capacités physiques et groupes ethniques. Malheureusement, aujourd’hui nous en sommes toujours loin. Mais certaines entreprises commencent à agir !

Néanmoins, plusieurs problématiques se posent pour les marques : comment changer de cap ? Quel va être l’impact sur le bilan financier ? Comment vont réagir nos clientes et clients ? Ce combat vers plus d’inclusion ne peut pas être fait à tâtons, il doit être réfléchi, authentique et sincère. Et cela inclut d’adopter des pratiques éthiques pour l'ensemble des parties prenantes, des fabricants externes aux ressources humaines, jusqu'au consommateur final.

Et qu’en est-il de l’appropriation culturelle ? Sujet en vogue, qui inquiète les dirigeant·es tout en étant une notion souvent qualifiée de “floue”. Vous comprendrez donc qu’il est essentiel d’identifier les tenants et aboutissants de ce sujet. J’ai tenu à participer à l’écriture de ce chapitre (Des échanges culturels sans appropriation ? ) afin de partager ma perspective pour aider les marques à agir de manière responsable face à ce défi. Car l'appropriation culturelle dans la mode, au-delà de l'inspiration créative, soulève des questions complexes sur le respect, la reconnaissance et l'inclusion, mais aussi de préservation des héritages culturels.

Ce guide n'est pas simplement une lecture. C'est une invitation à être actives et actifs pour le changement. À adopter des pratiques (encore plus) éthiques en célébrant la diversité sous toutes ses formes. À travers la mode, nous pouvons devenir moteur du changement et façonner un avenir plus inclusif, où chaque création reflète une société diverse et vibrante.

Prêt·es à repenser la mode ensemble ?